Betty Chayeb

Hyper trauma et réponse au stress

L’état de stress post-traumatique est un type de trouble anxieux sévère qui survient subséquemment à un événement traumatisant tel que des attentats, des catastrophes naturelles, la guerre, des violences physiques, la mort d’un proche, une blessure grave…

Selon plusieurs études scientifiques, il s’avère que 70 % des personnes adultes ont été confrontées au moins une fois dans leur vie à des situations de stress post traumatiques !

Les caractéristiques d’un stress post-traumatique sont réputés sévères si elles durent moins de 3 mois après l’événement traumatique. Mais, ce stress est dit chronique s’il persiste au-delà de 3 mois.

Les principaux symptômes recensés sont : l’insomnie, les cauchemars, la peur, la colère, la dépression.

 

Le sujet peut vivre ce que l’on nomme des reviviscences. De sorte que la personne est envahie par des flash-back, des cauchemars, des souvenirs souvent causés par la stimulation d’un souvenir ou tout objet ayant un lien avec l’événement traumatisant.

La personne atteinte de stress post-traumatique peut être amenée à développer une tendance à l’évitement des personnes, objets, lieux et tous sujets ayant un lien avec l’événement traumatique.

Or, il est nécessaire de reconnaitre l’existence d’une autre forme de manifestation de l’évitement. En effet, l’émoussement des sentiments peut aller jusqu’à entraîner une insensibilité émotive partielle ou totale.  Ce symptôme génère alors une difficulté relationnelle dans un premier lieu puis des difficultés à communiquer normalement dans un second lieu.

L’évitement est donc constitué de réflexes capables d’entraver des facultés mentales et relationnelles.

​​​​​​​Dans les cas d’hyperstimulation, le comportement dit d’hypervigilance devient source d’absentéisme involontaire du patient. Il est alors incapable de se concentrer et de mener à bien ses activités. L’hypervigilance est caractérisée par toute chose entraînant nervosité, irritabilité, troubles du sommeil, comportements violents, manque d’intérêt, peur constante, sentiment d’un danger imminent…

 

Les facteurs de risque

Le stress post-traumatique est causé par l’expérience d’un ou plusieurs événements de type traumatique.

Il survient chez des sujets avec et sans antécédents.

Néanmoins voici la liste non exhaustive des facteurs déclencheurs :

 

Une situation de violences familiales. Elles peuvent prédisposer l’individu à développer aussitôt des symptômes de stress post-traumatique. Ce cas concerne davantage les enfants, car ils sont généralement les principales victimes de violences familiales.

Par ailleurs, des recherches prouvent qu’un abus sur mineur peut interagir avec le stress et accroître les risques de développer à l’âge adulte un état de stress post-traumatique.

 

​​​​​​​Autrement, les cas de toxicomanie et de dépendance aux produits toxiques est souvent assimilée à une conséquence directe d’une instabilité mentale. Le sujet semble vouloir à travers cette attitude se couper de la réalité qui est devenue une source de grande souffrance. Alors la case échappatoire devient un lieu de refuge et d’échappatoire d’où le sujet ne souhaite plus revenir quitte à s’y mettre en péril au risque de s’y perdre totalement sans plus savoir comment savourer une vie simple et saine pour son fonctionnement puisqu’un biais cognitif est à l’œuvre en interne.  Alors, les dépendances deviennent un facteur aggravant du stress post-traumatique, renforçant la brèche déjà entrouverte chez le sujet.

Par conséquent, il est très important de garder à l’esprit que la résolution active des problèmes d’addiction peut être décisive dans le processus de guérison.

 

​​​​​​​Autre cas classique et reconnu par la médecine : les sujets atteint de traumatismes crâniens. Cela peut survenir à la suite d’activités sportives impactantes ou faisant suite d’épisodes physiques violents, des chocs et / ou accidents de la vie. Ces traumatismes physiques sont généralement les plus susceptibles de développer une forme de stress post-traumatique, des lésions cérébrales et malheureusement il arrive qu’il soit impossible d’en guérir véritablement.

 

Les réponses des professionnels aux chocs post- traumatiques :

Même si de nombreux pays en fonction de leur contexte propice à des événements traumatiques (catastrophe naturelle, fusillades, insécurité…) privilégient la prévention en mettant en place des institutions sociales spécialisées chargées d’apporter une prise en charge accompagnant et traitant dans l’urgence les victimes directes et indirectes. Ces institutions mettent en valeur la psychothérapie et les traitements médicamenteux comme principaux recours pour guérir du passé.

 

La psychothérapie est le traitement proposé en premier choix à n’importe quelle victime, peu importe son degré de stress. Ce procédé vise à faire disparaître tous les symptômes présents chez le malade, afin que ce dernier retrouve son état mental initial. En l’absence d’amélioration, il peut vous être recommandé de changer de thérapie avant de passer à la prochaine étape.

A la suite d’un événement post traumatique il est nécessaire de coupler un suivi par un médecin généraliste et un psychologue. Leurs expériences en accompagnement vont pouvoir vous permettre de dresser un bilan d’où vous en êtes. Aujourd’hui, de nombreuses thérapies et pratiques sont capables de réduire considérablement les symptômes caractéristiques du stress post-traumatique.

Par ailleurs, il est indispensable de rappeler à quel point cœur, corps et esprit sont liés et interconnectés. On peut déplorer trop fréquemment que la médecine classique de l’ancienne génération semble négliger l’ampleur des progrès auxquels il est possible de parvenir si toutefois on allie les efforts psychologiques tout en stimulant le corps.  

De fait, parvenir à créer une stabilité dans le ressenti du corps permettra au patient de se sentir plus fort et par là même de « traverser plus facilement » les épreuves qui sont placées sur la route de sa guérison.

On constate très régulièrement en consultation qu’un grand nombre de patients souffrent si fortement dans leurs têtes que la connexion corps / esprit est coupée. J’ai vécu moi-même ces épisodes de traumatismes qui sont autant de réponses de réflexes de survie dans des situations qui nous bouleversent et auxquelles on tente tant bien que mal d’adresser une réponse cohérente. Or, ce type de réponse provisoire créé un blocage qui imprègne l’ensemble des tissus physiques. Et si le patient n’est plus capable d’écouter clairement ses ressentis, les alarmes adressées par son corps il fini par ne plus savoir comment s’écouter, connaitre ses limites, ni prendre soin de ses besoins profonds.

 

Alors que faire ? 

 

Parlez de vos pensées, de vos sentiments et de vos réactions fassent aux événements avec des personnes de confiance. Continuez à en parler jusqu’à ce que vous n’en ressentiez plus le besoin.

Faites ce dont vous avez besoin pour créer un sentiment de sécurité et de tranquillité dans votre environnement quotidien.

Prenez le temps d’identifier, de comprendre vos réactions et vos symptômes.

Identifiez les situations, événements ou contextes qui réveillent vos signaux internes.

Agir sur vos émotions, vos pensées, votre vie en étant guidés sur le chemin de la guérison.

Décharger la mémoire traumatique, apaiser la sensation de danger permanent permettent de sortir de la dissociation. Ils sont les objectifs, permettant ainsi la naissance de la résilience.

 

Quel est le traitement classique du trauma ? 

Si votre généraliste vous prescrit des antidépresseurs comme médicaments pour vous aider à faire face lors d’un passage dans une situation dure à vivre et ou complexe pourquoi pas. Néanmoins, si cela vous semble nécessaire comme appui, je ne peux que vous conseiller d’en consommer sur un laps de temps le plus court possible durant la phase de « tempête » et de tenter d’en sortir le plus rapidement possible tout en vous faisant accompagner et évidemment sur accord de votre médecin. Ces médicaments peuvent être des béquilles bien efficaces mais viennent perturber chimiquement le système hormonal ainsi que les capacités du corps à créer une homéostasie rapidement.

Il faut savoir que les traitements peuvent être mis en place dès que le stress devient anormalement persistant (plus d’un mois après l’événement traumatisant). En général, leurs effets positifs se font ressentir au bout de trois à quatre mois.

 

Thérapies comportementales et cognitives

EMDR (désensibilisation et reprogrammation par les mouvements oculaires)

Hypnose

Sophrologie

Thérapie de groupe

 

L’activité physique est indispensable à la bonne régulation du stress afin que le cerveau et le corps entrent en osmose. D’ailleurs, le corps produit des hormones de bien-être après l’effort. Le sport en outre participe à l’amélioration de l’estime de soi, à la reconquête de la confiance en soi.

 

Quel apport du côté de la médecine alternative et complémentaire ?

 

Le yoga de type yin pour aller déstresser les accumulations de tensions dans le corps et susciter une introspection par la tenue de postures dites « longues et régénérantes ».

Soins énergétiques : aident à débloquer les plans énergétiques

Psycho généalogie

Constellations familiales

Suivi diététique et coaching

Drainage lymphatique combiné à du shiatsu permettent d’évacuer les toxines liées au stress et les blocages accumulés dans le corps.

 

Quels sont les risques et dangers d’une non prise en charge ?

Vivre un état de stress permanent,

S’enfermer dans sa bulle en se déconnectant du monde par peur de souffrir,

S’enfermer dans ses pensées par peur des souffrances physiques,

Dépasser la limite jusqu’à l’épuisement,

Créer inconsciemment, par la répétition de schémas d’épuisement, des lésions physiques et psychiques dans la profondeur de l’âme,

Impossibilité à retrouver un rythme équilibré et sain pour soi même

 

Saviez vous qu’un grand nombre de patients ayant traversé des chocs post traumatiques sont souvent plongés dans un rythme de vie hyper stimulé leur permettant de déguiser leur vécu sous la bannière d’une hyper combativité ? 

 




 

Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin

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