Betty Chayeb

L’effet « Meiken » en Shiatsu

L’effet Meiken ou l’effet “rebond” quesaquo ?

Après plus de 40 ans de pratique de l’accompagnement des patients au bien-être, Bernard Bouheret, fondateur de l’école de Shiatsu thérapeutique de Paris, transmet son analyse de l’incroyable effet « rebond » dit Meiken en japonais.

Grace à sa maitrise de la Médecine chinoise traditionnelle, sa formation de kinésithérapeute en hôpitaux, il s’appuie sur son observation durant plusieurs décennies de soins réalisés sur les patients. 

Je vous retransmets donc un condensé de son décodage sur la réaction du corps physique et psychique du patient suivi en Shiatsu.

“Il arrive assez régulièrement qu’en Shiatsu les receveurs doivent faire face à des effets post-traitements. Lorsque cela arrive, il ne faut surtout pas s’inquiéter, car c’est le signe d’un traitement particulièrement efficace et le corps/esprit passe par des effets de  régulations plus ou moins intenses. Les japonais appellent cela l’effet “Meiken”.



Cet effet marque une forme de détoxification, de régulation de l’organisme s’appuyant sur la fonction d’auto-régulation et d’auto-réparation du corps. C’est un effet rebond. Le soin engendre une action qui déclenche une réaction. 

Les maîtres Japonais disent que sans réaction il n’y a pas de guérison. Cette guérison c’est le retour au centre et celui-ci ne peut s’atteindre qu’après des allées venues autour de ce même centre. On ne peut se rééquilibrer sans passer par une phase de réajustement, puis tout revient au centre au fil du temps et plus le déséquilibre est grand plus le temps est long.

Hippocrate de Kos (460-377 av JC), dont les médecins récitent le fameux serment, pensait qu’un organisme n’est pas passif face aux blessures ou aux maladies, mais qu’il se rééquilibre pour lutter contre elles. L’état de maladie, par conséquent, n’est pas une affection mais un effort de l’organisme pour surmonter un équilibre perturbé. C’est cette capacité des organismes à corriger les déséquilibres qui les distingue de la matière non vivante.

Hippocrate considérait que le principal objectif d’un médecin était d’aider cette tendance naturelle du corps en observant son action, en supprimant les obstacles à son action, et en permettant ainsi à un organisme de recouvrer sa propre santé par ses propres moyens.

C’est ce que pensaient aussi les vieux médecins Chinois et c’est bien ce qui est traité dans les 11 premiers chapitres du Su Wen. On retrouve cette même pensée dans la médecine Ayurvédique et dans toutes les médecines ancestrales traditionnelles. L’idée maîtresse qui sous-tend cette vision est que l’Homme est un petit univers subissant les mêmes lois que le Grand Univers.


Tout au long de l’histoire les plus grands personnages tels que Hippocrate , Hildegarde Von Bigen et Ambroise Paré ont théorisés sur les capacités du corps guérir. 
Le premier utilisait les contraires pour pousser le corps à transmuter l’information. 
La seconde, plaçait l’homme au centre de ses traitements médicinaux employant ses talents d’herboriste et ses visions. 
Le dernier, affirmait je soigne et le Dieu guérit, c’est dire que le rôle du lien au ciel, similaire aux taoïstes laissait grande place au rôle du Ciel comme lien de l’homme dans sa capacité à évoluer naturellement.

Au XIXe siècle, la vis medicatrix naturae a été interprétée comme le vitalisme et, sous cette forme, elle est devenue la base du cadre philosophique de l’homéopathie, de la chiropractie, de l’ostéopathie et de la naturopathie.  

Cherchez sur Internet les termes « vis medicatrix naturae » et vous vous retrouverez au pays de ce que nous appelons maintenant poliment la médecine « alternative » ou « complémentaire » dont le Shiatsu fait partie bien évidemment.

L’homéostasie est l’un des principes majeurs de la physiologie, étant donné que si cette caractéristique échoue, elle peut entraîner un mauvais fonctionnement de plusieurs organes. 

Plus récemment, la médecine a identifié de nombreux symptômes médicaux tels que la fièvre, l’inflammation, la fatigue et les nausées matinales comme des adaptations évoluées qui fonctionnent comme des medicatrix naturae en raison de leur sélection comme moyen de protéger, de guérir ou de restaurer le corps blessé, infecté ou physiologiquement perturbé.

La médecine moderne médicamenteuse et chimique s’est éloignée de cette notion et de cette capacité qu’a le corps de s’auto-guérir. Les « médecins classiques » ne croient plus du tout en cette force de guérison. Ils croient en la seule chimie de leur prescription et nient parfois les effets délétères des médicaments.

Voici une liste non exhaustive de certain effets Meiken découverts :

  • Danièle F. qui présentait un rhumatisme psoriasique vit à la suite d’une séance son corps se couvrir d’un eczéma géant. Son médecin faillit l’hospitaliser.
  • Sabine V. déclencha après une séance de Shiatsu un mal de tête horrible qui irradiait dans ses yeux. On s’aperçut ensemble que par coquetterie elle ne portait pas de lunettes alors qu’elle travaillait sur écran constamment comme architecte et que sa vue baissait régulièrement.
  • Francis H. et Nicole H., mari et femme, tous deux psys, se voyaient lotis totalement différemment alors qu’ils venaient ensemble recevoir le Shiatsu le matin. Quand Francis dormait l’après-midi et jusqu’au lendemain (branche parasympathique du SNA), Nicole était survoltée et ne pouvait plus dormir le soir (branche orthosympathique du SNA).
  • Quand madame D. recevait un Shiatsu elle voyait dès le lendemain apparaître sur le méridien VB à la hauteur de Feng Shi (31VB) un furoncle de la taille d’une mandarine. Elle me le reprocha vivement (cela se passa 3 ou 4 fois !) jusqu’à ce qu’on lui découvre une belle fistule anale mal placée et dangereuse. La naturae medicatrix avait fait son œuvre en ouvrant une voie vers l’extérieur et en protégeant les organes.

Les 5 lois de l’effet Meiken :

La première loi de l’effet Meiken c’est qu’il transcende l’espace-temps classique.Avec cette dynamique Meiken le futur retourne au passé pour donner un autre futur. C’est le Meiken Spatio-temporel.

Le présent est une passerelle à double entrée qui peut aller vers le passé ou vers le futur.

40 ans peuvent être effacés en 40 mns.

Une minute, un an…c’est le raisonnement analogique et les astrologues travaillent comme ceci avec ce que l’on appelle « les directions primaires » (technique prévisionnelle qui postule que un degré zodiacal est égal à un an de vie et les directions secondaires qu’un jour est égal à un an).

L’attention à ce phénomène Espace -Temps est la demande de cette 1ère loi. Sans cette attention tout peut être faussé et une mauvaise interprétation thérapeutique peut s’en suivre.

La deuxième loi est que la force de guérison de l’effet Meiken est guidée par la Force Universelle de vie qui maintient toute chose en cohésion. On peut parler de l’intelligence de la Vie.

Tout obéit à une intelligence suprême. Le Tao est bien là !
Est-ce que la vie passe bien dans le corps de du receveur ?
Est-il bien vécu par la vie ?
Est-ce qu’un quelconque obstacle fait barrage à la Vie ?

Quand nous donnons un soin, pensons à cette Force de Vie qui opère et disparaissons en tant que personne, c’est ce que requiert cette 2éme loi. C’est la vie qui fait, ce n’est pas le donneur !

La troisième loi est celle de l’homéostasie.

Tout doit rester en équilibre et une force de réparation entre en œuvre quand on s’éloigne de cet équilibre. 
Plus cet éloignement est grand plus grand est l’effet Meiken. La maladie est, pourrait on dire, l’effet Meiken ultime pour rétablir la balance. C’est le retour au Centre. 
La maladie chronique serait, par conséquent, un effort constant pour tenter d’atteindre un équilibre.

Là aussi, en tant que thérapeute faisons confiance en cet équilibre vers lequel toute chose tend un peu comme si un vortex ramenant tout vers le centre était en œuvre à chacune de nos manœuvres. De cela, la 3éme loi nous demande d’être conscients.

La 4éme loi est que la nature de chacun prédispose à un effet Meiken particulier en rapport avec le besoin intérieur.

La nature Feu ne réagit pas comme la nature Eau, celle du bois ne réagit pas comme celle de la Terre. Le thérapeute doit connaître le terrain de son receveur afin d’oeuvre intelligemment et de manière appropriée. Là, le patient nous apprend notre métier et nous fait progresser sur le chemin du soin. 
Le patient est notre maître ; il est l’essence de la 4éme loi.

La 5éme loi est que tout converge vers l’Unité.

La maladie c’est le morcellement, la santé c’est l’intégrité et le retour à l’Unité. Le thérapeute Shiatsu, par son intervention manuelle est le vecteur de la non-séparation.

Le donneur peut ressentir l’effet Meiken de son receveur ou prédire ses effets ultérieurs; Le principe de non séparation est la clé de la 5ème loi, rien n’est séparé de rien. Quand Donneur et Receveur ne font plus qu’Un, le Ciel et la Terre sont alors sereins. 
Meiken est leur meilleur messager, leur meilleur serviteur.

Voici pourquoi les thérapeutes doivent vous demander en tant que patients : 

D’observer les réaction de votre corps.
Rester attentifs aux symptômes qui émergent, se dissipent …
Demander au receveur si les effets ressentis sont déjà connus, par exemple : 

  • Ces effets sont-ils plus forts encore qu’avant la séance… effet serpillière – Prégnance
  • Combien de temps ces effets durent-ils ? – Patience
  • Y a-t-il eu amélioration après quelques jours ? – Délivrance
  • Est-ce que le receveur a confiance en vous ? En effet, on ne peut pas travailler avec une personne qui doute. – Confiance

Liste non exhaustive de symptômes de l’effet Meiken :

Tous sont le fruit de l’expérience vécue en cabinet par B. Bouheret : 

  • Fatigue
  • Somnolence brutale
  • Insomnie
  • Hypersomnie
  • Maux de tête
  • Nausées
  • Vomissements
  • Fièvre
  • Toux et crachats
  • Eternuments fréquents
  • Diarrhées
  • Constipation
  • Eczéma (suite Asthme)
  • Urticaire
  • Agitation ( fréquente chez les enfants)
  • Déprime
  • Evacuation de calculs
  • Bronchite
  • Cauchemars
  • Colite
  • Troubles du cycle menstruel (il est souvent en avance)
  • Douleurs diverses et rappel d’anciennes
  • Activité onirique exacerbée (parfois contacts avec des défunts)
  • Mélancolie
  • Transpiration
  • Herpès
  • Hypotension (para sympathique)
  • Arythmie cardiaque
  • Idées noires (adolescence)
  • Crise de larmes (décompensation)
  • Mictions fréquentes (détox)
  • Spasmes musculaires
  • Torticolis (suite lumbago)
  • Vertiges
  • Acouphènes

On pourrait dire qu’il y a ce Meiken Spatio-temporel qui défie le temps linéaire et qui rejoint celui que les Bouddhistes appellent le 4éme temps. C’est la même chose pour les physiciens quantiques qui ont changé la donne avec leur théorie. La matière à tout à la fois un aspect corpusculaire mais aussi ondulatoire.

Il y aurait également un Meiken organique qui serait la réponse des organes à l’impulsion du soin. C’est une réponse en profondeur et les organes profitent du soin pour récupérer de l’énergie et recouvrer leur équilibre.

Puis un Meiken psychologique, réponse des entités viscérales au Shiatsu dispensé. Le soin met le doigt là où ça fait mal, là où parfois le patient a tout mis en œuvre pour cacher le trouble. On ouvre les placards ! 
Le Qi a le génie pour aller à l’endroit clé  !

Au-delà de ces 3 Meiken il y a un Meiken immédiat quand le patient répond sans attendre à l’impulsion du Shiatsu : vous avez toutes et tous connu cela. Il en résulte larmes, rires, spasmes, cris, bâillements, borborygmes, endormissement, extase, sensation de léviter, légèreté, lourdeur, soulagement d’un poids intérieur, sentiment d’être lavé en dedans, saveurs diverses, odeurs variées…

Les personnes de nature plus Yin peuvent déclencher Meiken après plusieurs séances et c’est inattendu. Les personnes Yang réagissent immédiatement et fortement. Les enfants réagissent en quelques minutes (sommeil, agitation juste après la séance – ou pendant – et il vaut mieux prévenir les parents avant…).

Pour apaiser Meiken demander de ne pas trop manger après le Shiatsu, de bien boire, de ne pas se fatiguer, de se coucher tôt, de ne surtout pas boire d’alcool sinon cela fausserait totalement les réactions de guérison spontanées du corps. Il dure souvent un à deux jours, puis le corps recouvre l’équilibre et un net mieux s’installe.

Il est important de rester en contact avec le patient, lui demander de nous téléphoner en cas d’inquiétude. Tout simplement : il est parfois nécessaire d’accompagner le mouvement interne (via une mini séance ou une seconde séance) pour faciliter la réaction du corps. 

Que faire en cas d’effet Meiken important ? : 

  • ARNICA 5 CH en une prise puis espacer le dosage
  • Huile essentielle de lavande aux creux des poignets
  • Accepter de ralentir si le corps vous le demande

 » Cet effet se ressent lorsque les douleurs pour lesquelles vous êtes venues, sont intensifiées après la séance, on pourrait également se sentir plus fatigué, courbaturé  » L’effet rebond vient du grec resbon, factice. C’est un terme usité dans plusieurs disciplines : en médecine, en psychologie, comme en économie. 

Dans les soins, cette phase dure en général 10 jours. Dix jours durant lesquels tout est possible. Ce qui fait que si la personne ressort de la séance avec un soulagement et cette impression d’être dérouillé, les jours suivants sont moins glorieux. Apparaît une phase d’exagération parfois assez spectaculaire : fatigue, courbature, apparition de douleurs variées, impression d’avoir été passé sous un rouleau compresseur, etc. Normalement, au 11ème jour, miracle : tous ces symptômes disparaissent, y compris celui qui constituait le motif de la consultation.

Et la douleur dans tout ça ? : 

La douleur n’est pas là pour nuire. Elle a une fonction. Elle est un signal d’alarme qui oblige la personne à réagir, voire à chercher une aide extérieure. Elle peut être aigüe ou chronique, et plus ou moins expressive. A minima, elle subsiste en toile de fond comme une gêne supportable au fil des ans. Mais derrière cette douleur se dessine un système qui arrive aux limites de son adaptation. Le corps s’épuise à lutter contre un déséquilibre permanent.

Lorsqu’on lève l’obstacle – l’origine du déséquilibre – l’organisme peut enfin se lancer dans un processus de réparation. Celui-ci est consommateur d’énergie et provoque des oedèmes, dits de « réparation », aux endroits qui nécessitent remaniement.

Malheureusement, aux endroits où l’espace manque (au niveau de la sortie des nerfs de la colonne vertébrale, la base du crâne, sous la clavicule, au niveau du canal carpien, certaines articulations, etc.) l’oedème fera compression, ce qui est douloureux, parfois plus qu’avant consultation.

Des signes de bon augure : 

Même si désagréable, cet effet rebond est donc de bon augure. Il révèle que l’organisme retrouve le pouvoir de corriger les problèmes à l’origine du symptôme. En général, cela montre que l’on a touché à une cause profonde et assure la disparition d’un amas de symptômes et de la non-réapparition de ceux-ci. Sauf si la personne répète des schémas comportementaux nuisibles à sa santé. 


Je m’explique en prenant un exemple simple :  l’insomnie est parfois le résultat d’un comportement inapproprié, par exemple celui de rester devant son écran d’ordinateur jusqu’à plus de minuit. Vous pouvez recevoir un Shiatsu par semaine, si vous perpétrez cette habitude, vous risquez d’être toujours aussi insomniaque!… Tout le monde sait aujourd’hui que les écrans rétro-éclairés jouent sur le système nerveux et empêchent le sommeil d’arriver. Ce genre de cas serait alors l’indice d’un traumatisme émotionnel inconscient sur laquelle il conviendrait de se pencher lors de la séance de Shiatsu.

La personne peut donc naturellement présenter après une bonne séance des signes de fatigue, des courbatures, des douleurs migrantes (un coup le genou fait mal, puis la hanche, les lombaires, puis tout ça disparaît alors qu’une autre douleur survient à la nuque, etc.). L’intensité est tout à fait variable et semble dépendre de la chronicité, des tissus concernés et de l’importance du traumatisme à l’origine de tous ces maux.

Pourquoi cela n’apparait-il qu’après la séance ? : 

En général, la séance apporte un gain. La personne se sent soulagée. Quelque chose vient de se libérer à l’intérieur et ça se ressent. 
En plus du retour de la mobilité, on a l’impression que « ça circule à nouveau ». Le reste de la journée, après le soin, se passe bien plutôt bien. Il arrive même qu’on exagère un peu : certains qui avaient les épaules bloquées, en profitent maintenant pour nettoyer les rideaux ou tailler les haies, choses qu’ils avaient du mal à réaliser auparavant.

Après chaque séance de Shiatsu, je déconseille fortement à mes clients d’aller au sport, de faire du jardinage, de porter de lourdes charges, bref de demander des efforts à leur corps et je leur demande de rester au calme pour les deux jours qui suivent cette séance, de bien s’hydrater pour éliminer les toxines, de rester le plus possible dans cette douce énergie en faisant le moins de choses possible, en s’intériorisant… Mais dès le lendemain, parfois c’est la surprise. Que s’est-il donc passé ?

Pendant le sommeil, le corps est entré dans une phase neurologique parasympathique, c’est-à-dire qu’il s’est mis en mode de récupération. L’organisme est en branle-bas de combat. Les cellules s’activent pour corriger tout ce qui peut l’être et cela se fait par de petites inflammations. Si beaucoup de choses sont à réparer, il est évident qu’il y aura des signes de fatigue, voire des courbatures. Quant aux douleurs, elles ne sont que la suite logique de ces inflammations qui compriment et chauffent… 

Rendez à César ce qui est à César !

Certaines personnes, se sentant désemparées, cherchent dans l’urgence un autre thérapeute pour soulager la situation devenue catastrophique à leurs yeux (cela dépend bien évidemment du niveau d’angoisse de chacun).  Mais si la personne se fait traiter par quelqu’un d’autre après notre séance, deux cas de figure sont possibles :

  • soit la situation s’aggrave encore (les capacités de régénération sont à nouveaux sollicitées et on repart pour un tour) et la personne impute tout ce qui lui arrive au premier thérapeute ;
  • soit cela s’atténue aussitôt ou dès le lendemain, et la personne croit avoir déniché son sauveur, celui qui – enfin – a su trouver la cause de sa maladie. Dans ce second cas également, le premier thérapeute est aussi mis dans le même sac et sera considéré comme un incompétent.

Cependant, ce que le client ignore, c’est que bien souvent le premier thérapeute ayant réellement touché la vraie cause de la maladie, ce qui arrive ensuite est tout simplement la phase de l’effet rebond. Le moindre petit soin dans cette phase accélère la réparation de manière spectaculaire et ce qui était attribué au thérapeute  « sauveur » n’est autre que la conséquence naturelle du premier traitement.

Pourquoi n’y a-t-il pas d’effet rebond en médecine traditionnelle ?

Là où la médecine traditionnelle s’occupe de réduire ou de faire disparaître les symptômes, les approches holistiques, elles, tentent de retracer l’histoire de la maladie et d’en corriger les causes sous-jacentes, car elles savent que si l’on n’atteint pas la cause, les conséquences s’éterniseront. 

Pendant la période de réparation intense, dont le début est marqué par ce fameux effet rebond, le patient a l’impression d’un retour en arrière, comme s’il revivait à rebours ses anciens symptômes. C’est normal ! Je dis souvent à mes receveurs que leur corps est semblable à un tapis poussiéreux et que le Shiatsu secoue leur tapis. Il y a forcément des retombées, mais petit à petit, Shiatsu après Shiatsu, le tapis est plus propre. Soyons persévérents!

Quand on ne s’intéresse qu’aux symptômes, avec la médecine classique, on les fait disparaître avec quelques médicaments. On est vite soigné, soulagé ! Mais on ne s’est pas attaqué à la cause. Et là, il n’y a aucun effet rebond. Le souffrant cherche un soulagement rapidement, il l’obtient, mais progressivement, plusieurs jours, semaines ou mois, voire parfois quelques années seulement après, surviennent d’autres problèmes. C’est pourquoi il est intéressant de s’attarder beaucoup plus tôt sur le moindre signe que présente la personne, aussi minime soit-il, parce qu’il trahit déjà qu’il se passe une chose dont l’organisme n’arrive pas à se libérer. Inutile de laisser cela prendre des proportions avec le temps..

Une vraie relation d’équipe doit s’instaurer entre le patient et le thérapeute.

Le premier doit participer à sa santé et se responsabiliser, sortir du rôle de victime et surtout regarder ses angoisses en face. 

Quant au second, il doit savoir écouter, expliquer avec des mots simples et traduire ce qu’exprime le corps.
Il incombe à chacun d’accepter ses propres limites, et accueillir l’autre tel qu’il est, dans un climat à partir duquel il est possible de construire quelque chose. Patient et thérapeute peuvent alors se parler franchement sans se blesser”

En guise de conclusion je ne peux que vous inviter à apprendre à acceptez le rythme de votre corps. C’est lui qui doit mener la danse et pas votre mental.  Trop souvent c’est la tête qui impose son rythme sans considérer les besoins profonds du corps. 

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